Rocket League : Un bon jeu, dur à apprécier ?

Rocket League : Un bon jeu, dur à apprécier ?

Rocket League : Un bon jeu, dur à apprécier ?

Rocket League est un de mes jeux préférés. Que ce soit les 1100 heures de jeux affichées sur mon profil Steam, ou bien le fait que le nom apparaisse dans beaucoup de mes conversations, les faits sont réels. J’aime Rocket League. Je vous en avais déjà parlé dans un article sur le cross-platform.
Et pourtant, je le considère comme l’un des jeux les plus durs à prendre en main parmi ceux auxquels j’ai pu jouer. Voyons ensemble pourquoi les premières heures de jeu peuvent être très difficiles, mais à quel point ce qui se cache derrière en vaut le coup.

Hard to pick-up, very hard to master

On dit souvent des bons jeux qu’ils sont “easy to pick-up, hard to master”. Une fois traduit, cela donne « simple à prendre en main, mais difficile à maîtriser ». Cela veut dire que les mécaniques de base du jeu sont très simples à apprendre, mais qu'il est très difficile de les exécuter à la perfection, afin d’en tirer les meilleures performances possibles. Un exemple assez parlant n’est autre que Super Mario Bros. Les contrôles sont diablement simples : aller vers la droite, aller vers la gauche, sauter, se baisser. Quant à la difficulté de les maîtriser à la perfection pour en tirer le maximum de performance, je me tourne du côté du speedrun, où tout est millimétré afin de terminer un niveau le plus rapidement possible. Alors pourquoi  n’est-ce pas le cas dans Rocket League ? Tout d’abord, notre « personnage » est une voiture, il faut donc contrôler tout ce que peut faire une voiture : accélérer, freiner, déraper et tourner. Ensuite, le jeu est en 3D, ce qui implique qu’on peut se déplacer dans les 3 directions de l’espace. Car oui, en plus de pouvoir rouler au sol, on peut aussi prendre de la hauteur grâce au boost et au saut, ce qui rajoute deux contrôles. Mais qui dit déplacement aérien, dit rajout d’encore 3 mouvements : le tangage, le roulis et le lacet. Ces mouvements sont notamment réalisés par les avions lorsqu’ils sont en vol.

Reprenons : accélérer, freiner, déraper, tourner (au sol), booster, sauter, faire du tangage, du roulis et du lacet. Nous ne sommes qu’à la phase de déplacement de notre véhicule et il n’y a déjà pas moins de 9 contrôles. Et pour ceux qui se disent que leur expérience en jeu de course ou de simulation de vol pourra les accompagner dans ce défi… je suis désolé de vous décevoir, mais votre talent ne vous sera guère utile ici. Pour un souci de simplicité - ça ne peut pas faire de mal - le comportement de la voiture n’a rien de très réaliste. Les angles de braquage sont démentiels, l’accélération et la décélération très puissantes et le frein à main vous fait passer d’une adhérence totale à quasi nulle. Quant à vos talents de pilote, voyez plutôt la voiture comme une fusée essayant de faire de la voltige que comme un avion très maniable.

Bon, c’était laborieux, mais vous y êtes. Vous maîtrisez à peu près votre véhicule au sol - et uniquement au sol - et vous êtes capables d'aller où vous le souhaitez. Ajoutons maintenant, la balle, les buts, les murs et le plus terrible : les autres voitures. Voilà pourquoi Rocket League est si dur à prendre en main. Vous aurez beau jeter toutes vos forces dans la bataille, vous n’arriverez pas à grand-chose. Entre le déplacement imprévisible de la balle, l’incapacité de prendre de la hauteur, les limites du terrain et les autres joueurs qui gèrent aussi peu de choses que vous, il est difficile de trouver de la satisfaction dans tout ça. Afin de débuter en toute sérénité, il faudrait passer les premières heures de jeu en entraînement, à parfaire ses déplacements, sans toucher à la balle. Ne pas jouer au jeu en somme. Vous conviendrez qu’il y a mieux comme début.

Entraînement difficile, guerre facile

Passé le baptême du feu, le jeu commence à révéler ses vraies couleurs. Une fois qu’on acquiert suffisamment de contrôle de sa voiture au sol, que l’on commence à pouvoir à peu près bien taper le ballon, le jeu commence à vous récompenser. Parce qu’entre nous, cette touche de balle avait beau être hasardeuse, la transversale rentrante qui a suivi était digne des plus belles actions de la décennie. Et puis certains diront que ce n’est que de la chance, mais que cet enchaînement de dribble à base de frappe dévissée et de touche de balle à 3 mètres de celle-ci était jouissif !

Ce que j’essaie de dire, c’est que les premières heures consistent majoritairement à subir ce qu’il se passe autour de soi. Passé ce cap, et même si vous ne maîtrisez absolument pas tout ce que vous faites, il arrive d’en maîtriser juste une infime partie, ce qui vous permettra de réaliser un coup d’éclat de temps à autre. Ces coups d’éclat vont permettre d’exploser votre compteur de dopamine, resté au point mort depuis le début du jeu. En d’autres termes, vous allez faire des trucs de dingues et vous allez aimer ça ! Si la chance fait beaucoup vos affaires en début de jeu, il vous faudra rapidement vous entraîner afin de créer de plus en plus vos propres opportunités. Et c’est arrivé à ce moment-là que le jeu devient très dur à maîtriser et demande d’abattre des heures et des heures d’entraînement pour progresser et devenir toujours plus régulier.

Toujours plus haut

Une chose qui me fascine par-dessus tout n’est autre que la compétition à très haut niveau. Les gestes sont - presque toujours - parfaitement maîtrisés et cela donne lieu à des phases de jeu incroyables ! Que ce soit par des actions d’équipes qui ne laissent pas respirer les adversaires ou par les prouesses mécaniques de certains joueurs, le spectacle est très souvent au rendez-vous. Les joueurs de très hauts niveaux arrivent encore à trouver de nouvelles mécaniques de jeu afin de prendre le dessus sur leurs adversaires. Les matchs sont d’une intensité sans nom et dépassent quelques fois les 5 minutes réglementaires de jeu. La victoire se joue alors sur la moindre petite erreur que commettra l’une des deux équipes.
 

Si l’ADN du jeu peut ne pas plaire à tout le monde, certains et certaines verront simplement leurs envies sapées en raison de la difficulté accrue au début du jeu. Mon seul souhait serait que les joueuses et les joueurs qui ont été frustrés par la difficulté du jeu laissent une seconde chance à Rocket League afin qu’ils puissent l’apprécier à sa juste valeur. Comprenez que je suis simplement un joueur passionné par ce jeu et donc que mon but n’est aucun cas de vous prouver que votre avis n’est pas le bon si vous n’aimez pas le jeu.


Sources :

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Rocket_League

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LuckyiD
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Force Wielder. Animus Enthusiast. Movie Fan. Science Lover.