Comment faire apprécier les jeux vidéo à des « non-joueurs » ?

Comment faire apprécier les jeux vidéo à des « non-joueurs » ?

Comment faire apprécier les jeux vidéo à des « non-joueurs » ?

Bien que les jeux vidéo se démocratisent de plus en plus et attirent un public toujours plus vaste, il reste de nombreuses personnes encore réfractaires à ce média. Entre détracteurs et non-initiés, comment faire pour que tout le monde y trouve son compte ?

La peur de l'inconnu

Il existe aujourd'hui une énorme quantité de jeux vidéo, entre les jeux rétros, les triples A* et les jeux indépendants, difficile de se lancer sans être perdu. Parce qu'effectivement, cela peut paraître bizarre pour les initiés, mais commencer à jouer aux jeux vidéo peut être un véritable challenge pour certains. Certes, avec l'affluence des jeux mobiles, beaucoup se considèrent comme des joueurs de jeux vidéo, mais le jeu mobile peut plus s'apparenter à une initiation aux jeux vidéo, un premier pas.

L'important avant de débuter, c’est de trouver son style. Il y a une multitude de genre de jeux : aventure, action-aventure, plateforme, stratégie, tactique, réflexion, combat... Il y en a pour tous les goûts, ajoutez à cela le multijoueur et les possibilités n’en finissent plus. A l'inverse d'autres médias, comme le cinéma par exemple, on ne choisit pas un genre de jeu comme on choisit un film. Un film, on le choisit, on le regarde, il nous plaît ou pas, puis c'est terminé. Un jeu comporte un gameplay, et chaque genre à son gameplay. Et c'est ce détail là qui peut faire peur à plus d'un néophyte. Avant de s'y mettre, il faut déjà savoir tâter de la manette ou du clavier-souris. De plus, l'apprentissage se fait moins naturellement et facilement lorsqu'on vieillit, contrairement à quelqu'un qui joue depuis très jeune. Bien sûr le genre influe grandement sur la maîtrise nécessaire du périphérique. Un jeu de tir ne se prend pas aussi vite en main qu'un point’n click*, ou qu'un jeu de plateforme.

*Triple A (ou AAA) : se dit d’un jeu vidéo qui a demandé beaucoup de moyens de production et des équipes importantes de développement

*point’n click : “Pointer-et-cliquer”, jeu amenant le joueur à cliquer sur divers points d’une interface graphique afin de déclencher des actions.


Un exemple concret de gameplay simple et intuitif : Super Mario Bros

Commencer doucement

L'important est de commencer à son rythme. Les jeu narratifs sont un bon moyen de faire un premier pas dans l'univers vidéoludique. Ils ne demandent pas une connaissance parfaite des touches, ne nécessitent pas d'avoir de bons réflexes (réflexes qui s’amélioreront en jouant) et avant toute chose, ils racontent purement et simplement une histoire, sans vrai challenge ou difficulté quelconque. De ce fait, on peut plus facilement comparer ce genre de jeu à un film, au détail de l’interactivité près, ce qui nous ramène à la comparaison ci-dessus. De plus, les jeux narratifs sont généralement assez courts et peuvent se jouer par petites sessions, ce qui ne nécessite pas d'y consacrer beaucoup de temps. Ils présentent donc un ensemble d'avantages permettant de se lancer en toute sérénité.

L'envie de voir autre chose peut ensuite se manifester, l'envie de plus de challenge, de plus longues aventures. Comme toute activité, c'est en jouant que l'on s'améliore et que l'on étoffe son répertoire. Commencer doucement pour s'y consacrer plus assurément.

Jouer pour s'enrichir

Jouer aux jeux vidéo ne se limite pas seulement à s'amuser devant un écran, c'est un divertissement qui peut nous apporter beaucoup, sur divers plans. Il peut agir de manière bénéfique sur notre esprit et notre santé, il peut également aider à l'apprentissage d'une langue étrangère, à l'anglais en l'occurrence. Start, delete, loading, waiting, skip, purchase... certes ce ne sont pas les mots les plus compliqués de la langue de Shakespeare, mais n'est-ce pas justement parce qu'on les a vus et revus qu'ils nous paraissent si simples ? Puis ils ont l’avantage d’être utilisés fréquemment dans la vie courante. Certains jeux exclusivement en anglais peuvent parfois mener le joueur à s'attarder sur la traduction des mots incompris, renforçant encore une fois sa pratique.

Des jeux comme Assassin's Creed permettent également d'en savoir plus sur l’Histoire, voire même de s’y initier. Chaque jeu se passe durant une époque iconique de l'Histoire et présente des événements, des monuments et des personnages clés de ces époques, les mêmes que l'on peut étudier à l'école. La licence d'Ubisoft est l'exemple le plus parlant, mais une autre licence comme God of War par exemple peut instruire à la mythologie, du moins aux bases de celle-ci. Elle peut amener à s'y intéresser davantage en parallèle ou à la suite de l'expérience de jeu. Le dernier God of War m'a par exemple fait acheter « L'Edda : Récits de Mythologie Nordique », car je me suis découvert, grâce à ce jeu, une certaine passion pour cette mythologie.


Assassin’s Creed II, où l’action se déroule durant la Renaissance italienne

Savoir à quoi s'attendre

Pour les personnes encore réticentes à l'idée de jouer aux jeux vidéo et qui n'y voient qu'un divertissement, sans réel fond. Il faut savoir qu'il y a plusieurs façons d'appréhender le média.

On peut jouer pour :

  1. La compétition, la gagne et l'envie de parfaire ses compétences, à l'image de jeux multijoueurs (League of Legends, Overwatch pour ne citer qu'eux).
  2. La recherche de challenge, l'envie de surpasser des défis, comme dans les jeux de plateforme ou certains RPG (La saga des Souls par exemple qui nécessite une grande concentration lors des combats).
  3. L'envie de créer ou de bâtir quelque chose, de l'améliorer, de jouer une sorte de rôle de superviseur, c'est qu'on retrouve dans les jeux de gestion et de stratégie (Civilization, Age of Empires).
  4. L'envie d'une expérience marquante, qui nous fait voyager et qui nous sert une histoire captivante. Ici beaucoup de jeux sont à prendre en compte, les jeux narratifs, les RPG, les jeux d'action-aventure...

Dans tous les cas, on y joue pour se divertir mais chaque jeu peut nous marquer par son univers, ses personnages ou son histoire, quelle que soit sa catégorie. Malheureusement le jeu vidéo reste la cible de détracteurs malgré tout ce qu'il propose, mais ces mêmes détracteurs ne savent pas à côté de quoi ils passent. Alors si vous êtes un jour amené à conseiller quelqu'un à se lancer dans le jeu vidéo, il faut bien savoir ce qu'il recherche, ce qu'il aime et quelles sont ses attentes.

Un média ouvert à tous

L'avantage du jeu vidéo réside dans sa capacité à atteindre un large public et à combler toutes sortes d’attentes. Il n'est pas nécessaire d'être un expert en la matière pour commencer et on peut jouer à son rythme. Certains jeux méritent vraiment le détour et il peut être dommage de voir des gens se priver, je pense par exemple à Red Dead Redemption II qui ravirait tout fan de western.

Un jeu vidéo, ça peut être comme un bon film ou un bon bouquin, pas de paix tant qu'on ne l'a pas terminé. Et au même titre qu'un livre, une série ou un film, le jeu vidéo est enrichissant pour notre culture générale et nos centres d'intérêt. Chacun peut avoir sa propre approche, et trouver ce qu'il recherche dans ce média, à condition de prendre le temps qu'il faut pour le connaître et le comprendre, afin de trouver son bonheur.


N'hésitez pas à apporter votre vision sur le sujet en commentaire, et de partager vos expériences, s'il vous est déjà arrivé de faire jouer un « non-joueur » ou si vous êtes vous même un néophyte.

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Ylonith
Ylonith

Voyageur de mondes virtuels, passé par Midgar, Skellige et les terres d’Azeroth. Admirateur de jeux enchanteurs, et explorateur du multivers vidéoludique.